Dédiée à Ste Noyale et à Notre-Dame des Fleurs
Ste Noyale (Ste Nolwenn en breton) est une de ces martyres du 6e siècle dont la vie n'a pas été bien gaie... Fille d'un roi de Cambrie (pays de Galles) alors celtique, son père voulait la forcer au mariage ; elle souhaitait se consacrer à Dieu : elle s'enfuit donc en Bretagne et arrive au village du Bézo. Las, Nizan, un seigneur tyran local, se met en tête à son tour de l'épouser... elle refuse, il lui tranche le cou... est-ce pour cela que désormais on l'invoque contre les maux de tête ?...
La chapelle aurait été construite à l'endroit où elle a été décapitée. On dit également qu'elle aurait pris ensuite sa tête entre ses mains pour chercher un lieu de sépulture, marchant ainsi jusque Noyal-Pontivy, où une autre chapelle lui est consacrée...
Un édifice simple mais riche en statues
La date de 1593 se lit sur une poutre. On y trouve encore quelques restes de vitraux anciens, une statue de Notre-Dame des Fleurs du 13e siècle en bois polychrome, et plusieurs autres statues dont un remarquable St Georges luttant contre le dragon et protégeant Ste Noyale, en bois polychrome et doré, daté de 1578.
Ne pas manquer non plus une statue du 15e en granit représentant St Jacques, une admirable composition de la vierge et de six angelots en bois polychrome, St Joseph en pierre polychrome et St Cornély en bois polychrome, toutes trois du du 16e . Ces statues sont inscrites à l'inventaire des Monuments historiques et relèvent encore l'intérêt de cette jolie chapelle.
Entretenue par une association très active
L'association qui s'occupe de l'entretien et de la sauvegarde de la chapelle est très active et a installé un nouveau vitrail qui a été inauguré en 2012. Un pardon y a lieu chaque année le premier dimanche de juillet.
Pardon (messe, repas et concours de palets) 1er weekend de juillet, concert 1er weekend de septembre, rando en mai.
Une jolie fontaine lui est dédiée...
Il faut marcher un peu, mais elle mérite le détour... (elle est d'ailleurs située sur le trajet du Circuit des landes de la commune).
D'après la légende, Nolwenn, qui marchait avec sa tête dans les mains, épuisée par son cheminement, s'assit là, et quelques gouttes de sang jaillirent : cela donna naissance à la fontaine... Toute de granit, entourée d'un muret de pierre qui forme ainsi un bassin, elle porte la date de 1846, probablement celle d'une restauration. Elle est décorée de masques sculptés et d'une tête ailée.