Réservés aux femmes !
Résultant d'une prise de conscience collective de l'importance de la salubrité publique (rappelons-nous les épidémies de choléra, typhoïde et aures varioles au 19e siècle...), les lavoirs sont véritablement apparus partout après 1850.
Bassin alimenté en eau, le lavoir a vocation première de rincer le linge précédemment lavé. Le passage au lavoir était la dernière étape avant le séchage. En effet, le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau et pouvait être effectué dans les habitations, mais le rinçage exigeait de grandes quantités d'eau claire, disponible uniquement dans les cours d'eau ou les lavoirs.
La fonction sociale des lavoirs est primordiale... rares lieux exclusivement féminins où les femmes pouvaient se réunir et échanger, rendant également plus supportable la corvée de linge très physique. Certaines femmes s'y rendent de façon privée, d'autres comme lavandières ou laveuses. Parfois certains lavoirs étaient réservés aux seules blanchisseuses professionnelles.
Pierre-Jakez Hélias dans le Cheval d'Orgueil dit qu'on y entend "le journal parlé de la paroisse"...
De nombreuses communes ont su conserver ces bâtiments, parfois toujours utilisés comme le lavoir de la rue...des Lavandières à Moustoir-Ac, ci-dessous en photo à gauche.
Photos © Fr. Lepennetier